Projet au long cours, un portrait de la ruralité contemporaine en mutation en cette première partie de troisième millénaire. Il a débuté en région Centre, notamment dans le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire, le Loiret mais aussi en Eure-et-Loir. Région relativement proche de Paris plus ou moins 200km mais pourtant déjà semi désertée. Toutes les activités se concentrant toujours plus vers les déjà grands pôles attractifs.

Il s’agit d’un travail d’exploration du vaste territoire rural hexagonal à la découverte de ces signes de mutation. Entre art contemporain pour son systématisme, photographie classique pour sa simplicité et photographie documentaire pour la réalité des situations toutes authentiques. Avec des images simples, frontales, toujours ensoleillées, seuls les objets perpétrés ou abandonnés par l’humain font sens sans que celui-ci n’y soit jamais représenté. Sans pathos ou mélancolie. Travail de mémoire sans nostalgie, mais non sans une certaine dérision. Très influencé par la photographie américaine, qui s’est souvent attardée sur ses grands espaces désertés de la campagne profonde.

Au bord de ses routes, dans ses rues, ses champs, ses espaces publics. Ses constructions, paysages, témoins du passage du temps. De ruralité profonde, aux traces du passé historique en passant par les zones touristiques. De son acceptation de la modernité ou de son refus. Traces de vies passées, présentes ou futures. D’évolution, d’abandon, d’histoire, de modernité, de résistance, de désertification et souvent de liberté et d’humour, loin du tumulte des mégalopoles.